« C’était tout près, mais ça n’a finalement pas voulu », a déploré Patrick Demesmaeker. De fait, il s’en est fallu de peu pour que lui et Olivier Gagliani réussissent le tour de force d’inscrire leurs noms au palmarès de l’épreuve pour la troisième fois après leurs victoires en 2015 puis en 2018. « Le tour de l’île, que le comité de course nous avait réservé pour aujourd’hui, a plutôt bien démarré pour nous. On se sentait franchement bien et on évoluait en quatrième position, devant nos adversaires directs, mais malheureusement, au portant, notre tackline de spi a cassé. Ça nous a coûté du temps pour essayer de réparer et on n’y est finalement jamais vraiment parvenus », a détaillé le Belge qui a alors perdu quatre places dans la bataille et bouclé, laissant ainsi échapper la victoire au classement général pour trois petits points. « Bien sûr qu’on aurait aimé réussir à conserver la première place mais on est contents malgré tout. Avant le coup d’envoi de la compétition, on aurait signé tout de suite si on nous avait dit qu’on terminerait deuxièmes. C’est malgré tout un peu rageant parce qu’on est vraiment passé tout proche du triplé », a souligné le barreur des Perles de St Barth – Bativdr qui était parvenu à bien contrôler ses principaux rivaux et à les garder dans son rétroviseur jusqu’à cette petite avarie. Reste que ces derniers n’ont pas été épargnés non plus lors de cette ultime régate, non déductible du classement général et hautement tactique.
« Les petites galères se sont succédé aujourd’hui. Au vent de l’île, l’un de nos trapèzes a cédé et Federico s’est retrouvé dans l’eau, ce qui nous a fait perdre 5-6 places. Dans la foulée, on a réussi à à rapidement se remobiliser puis à revenir sur le groupe de tête mais on a de nouveau perdu du terrain après avoir pris un casier de pêche dans l’une de nos dérives. Heureusement, celui-ci a fini par s’ôter tout seul sans que l’on ait besoin de le couper, mais il nous a donné un petit coup de chaud. Celui-ci a d’ailleurs duré jusqu’au bout puisqu’une fois la ligne d’arrivée franchie, nous avons dû patienter quelques instants pour connaître le classement de Patrick et de Trois Pommes et être assurés de notre première place. En ce sens, ça a évidemment été une grande satisfaction pour nous de les voir arriver seulement en 8e position ! », a relaté Pablo qui boucle ainsi de belle manière une saison déjà bien remplie de succès. « Cette année a vraiment été exceptionnelle pour Federico et moi et cette victoire sur la St.Barth Cata Cup, c’est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau ! », a confié le champion du Monde en titre de F18 qui, pour mémoire, avait déjà terminé sur le podium de l’épreuve en 2018 (3e), alors au côté de Sergio Mehl.
Même enthousiasme ou presque du côté de Charles Tomeo (Avant Toi). Associé à Dalton Tebo, auteur de déjà trois podiums sur l’évènement en 2010, 2011 et 2012 avec John Casey, l’Américain est en effet très fier de se hisser pour la toute première fois dans le Top 3 de l’épreuve en neuf participations. « C’est une immense satisfaction pour moi. Saint-Barth, c’est un peu ma deuxième maison et la St. Barth Cata Cup est vraiment très spéciale pour moi. L’ambiance, l’organisation, la bataille sur l’eau… : tout y est exceptionnel ! », a détaillé le régatier qui n’a rien lâché de bout en bout, même après avoir effectué une pénalité sur la fin de parcours cette ultime manche âprement disputée. « La bagarre aux avant-postes a été très intense jusque dans les dernières longueurs. Ça a constamment distribué dans les cinq premiers. On s’est vraiment régalé du début à la fin », a relaté Charles. Son de cloche identique du côté du tandem Arthur Boc-Ho - Laëtitia Lefevre (Gypsea), premier équipage français de cette 16e édition (14e). « On a pris beaucoup de plaisir à naviguer cette semaine et en particulier ce dimanche car il y avait un peu plus d’air que les jours précédents (entre 12 et 15 nœuds, ndlr). Il y a eu un joli match dans le match avec deux autres équipages mixtes : Mich et Rita Booth (Akaztiyag) puis Matthieu Marfaing et Lena Marie Weisskichel (King Ocean). Une fois encore Saint-Barth nous a offert d’incroyables moments sur l’eau mais aussi à terre ! », a terminé la Costarmoricaine.
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