Après avoir été un peu pessimistes lors des deux jours précédents, les prévisions météorologiques se sont, à l’inverse, révélées un peu optimistes ce samedi. Les 10-15 nœuds annoncés ont finalement cédé la place à de plus petits airs mais qu’importe, c’est une très belle course que le comité de course est parvenu à proposer aux concurrents ce matin, avant que le vent ne déserte complètement le plan d’eau. « Le parcours, qui s’est joué sous forme d’une grande « banane » entre Chevreau, Pelé et Le Boulanger, a été absolument magnifique ! », a relaté Benjamin Amiot (Stickerman 2) qui s’est clairement montré plus à l’aise aujourd’hui que lors des deux premiers jours de régate. « Depuis le début, les conditions ne sont pas favorables aux équipages lourds mais aujourd’hui, il y avait un tout petit plus de pression (entre 7 et 12 nœuds, ndlr) et on s’est bien éclatés. On a d’ailleurs réussi quelques fois à naviguer au double trap’ », a détaillé l’équipier qui s’est emparé d’une jolie troisième place à l’arrivée. « On est passé 7 ou 8e à la bouée de dégagement mais on est bien revenus sous spi, à la fin, dans les dévents des îles. Parfois, c’est plus simple quand on est un peu derrière car cela permet d’observer ce qui se passe devant. En l’espèce, ça nous a permis de bien optionné », a relaté Benjamin, ainsi catapulté de la 9e à la 6e place au classement général à l’issue de ce cinquième round.
« Il y a déjà eu des éditions où on était à cette même place à la veille du dernier jour de course, ce qui ne nous a pas empêché de finir sur le podium alors on ne lâche rien ! », a indiqué le Vannetais qui, pour mémoire, n’a plus terminé au-delà de la troisième place depuis trois éditions. Il le sait cependant, cette année encore, il y a du monde et du beau à prétendre à la victoire. A commencer par les champions du Monde en titre, Pablo Volkër et Federico Polimeni. Vainqueurs de la manche du jour et par ricochet du Prix « St Barth Assurances Allianz », les Espagnols ont réalisé une belle opération ce samedi puisqu’ils ont repris cinq points aux Belges Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani qui conservent néanmoins la tête au classement général provisoire. « On est parvenu à se replacer idéalement avant le dernier jour. On est en position de chasseur, ce qui est généralement plus facile à tenir que la position de chassé ! On est content de ça mais aussi d’avoir bien géré aujourd’hui. La bagarre a été très intense avec Gavin Colby et Kai Colman avec qui on s’est échangé la première place avant de finalement l’emporter grâce notamment à un joli coup entre Chevreau et à la côte lors duquel on a réussi à trouver un peu plus de pression sur la gauche du plan d’eau », a détaillé Pablo, bien décidé à mettre ses rivaux sous pression jusqu’au bout.
« Aujourd’hui, on a perdu des points et on n’en a plus que trois d’avance sur nos plus proches poursuivants. Tout va dépendre de si on coure une ou plusieurs manches ce dimanche, mais on risque d’être tentés de jouer le jeu du marquage pour les contrôler et il y a fort à parier qu’ils fassent de même ! », a prévenu Patrick, soulignant que parmi les intentions du comité de course, figure le fameux tour de l’île dont le résultat ne peut être soustrait du classement général. « Si tel est le cas, ça ne va pas rire ! » a estimé le barreur des Perles de St Barth – Bativrd qui sait qu’il n’aura pas le droit à l’erreur s’il veut l’emporter et ainsi entrer un peu plus dans l’histoire de la St. Barth Cata Cup. De fait, à date, lui et Olivier sont les seuls à avoir déjà gagné à deux reprises, en 2015 puis en 2018. « Il va falloir bien réfléchir et ne pas jouer de malchance comme aujourd’hui », a souligné le Belge dont le taquet de spi à lâché peu après le passage de la bouée au vent. « Cela nous a coûté un peu de temps et le temps, sur une épreuve aussi disputée, c’est très précieux ! », a-t-il terminé.
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