La mécanique bien huilée de la St.Barth Cata-Cup est en marche. A l’heure actuelle, les containers renfermant les bateaux venant d’Europe sont en passe de rejoindre l’autre côté de l’Atlantique par cargo. « Lors du chargement, tout s’est très bien déroulé. Il y a eu une belle entraide A Hyères, l’appui d’Arthur Bo-Hoc a notamment été très précieux », note Orion Martin, en charge de la centralisation des bateaux de la course dans le sud de la France. « Si tout se passe comme prévu, les F18 arriveront à Saint-Barth deux semaines avant l’ouverture de l’épreuve », assure le régatier, 2e de l’édition 2015 avec Charles Gate. Un timing parfait donc, pour aborder ensuite sereinement les premières régates prévues à partir du jeudi 17 novembre. « Ça va maintenant venir vite. Pour ma part, j’ai hâte car hormis un entraînement avant le Spi Ouest-France, une épreuve à laquelle, avec mon équipier, on a finalement été contraints de renoncer, je n’ai plus navigué en F18 depuis la dernière édition de la St.Barth Cata-Cup il y a un an, mais s’il n’y a qu’une course à faire, c’est de toutes façons bien celle-là ! », relate le Sudiste qui compte bien, comme à son habitude, jouer les trouble-fêtes aux avant-postes lors de la compétition. « Aller secouer les dix premiers, ça nous fait rire et on espère batailler avec eux même si on sait que ce ne sera pas facile car une fois encore, le niveau s’annonce très relevé. On est chauds et on compte bien tout donner mais le principal sera, comme d’habitude, de prendre un maximum de plaisir sur l’eau. Cette Cata-Cup, depuis sa création, est avant tout une histoire de partage. Les organisateurs font tout pour que les coureurs soient heureux et c’est définitivement le cas ! », assure Orion qui ne voulait donc manquer l’évènement sous aucun prétexte.
Même chose pour Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani. Fidèles parmi les fidèles de la régate, les Belges se préparent à prendre part à la course pour la 12e fois depuis leur première participation en 2009, et pourraient, au passage, bien devenir les premiers à réaliser le triplé après leurs victoires en 2015 et en 2018. « Pour nous, la St.Barth Cata-Cup est devenue un rendez-vous incontournable, presque une tradition ! On est de nouveau très motivés pour cette année », assure le barreur, sacré Champion du Monde de Raid de la discipline avec son acolyte, en août dernier. « Trois pommes (le surnom d’Olivier, ndlr) est un incroyable navigateur. Il l’a prouvé en Suède cet été et le prouve à Saint-Barth tous les ans. J’ai une confiance absolue en lui et je sais qu’ensemble, nous avons les moyens de bien faire même si, cette fois encore, il va y avoir face à nous de sacrés candidats ! », note Patrick, faisant notamment référence à des concurrents de taille tels que Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser. Vainqueurs de la dernière édition en 2021, les Argentins seront assurément parmi les hommes à battre, surtout après leur toute récente troisième place au mondial de la classe à Clearwater, aux Etats-Unis, mais d’autres spécialistes du petit catamaran de sport ne seront certainement pas en reste, à commencer par Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot qui continuent de courir après la victoire après trois deuxièmes places en 2016, 2019 et 2021, ou encore Tim Mourniac et Pierre-Yves Durand, pour ne citer qu’eux.
« Si Pierre-Yves a déjà pris part à la régate à deux reprises, pour ce qui me concerne, ce sera une découverte même si cela fait longtemps que j’ai envie d’y participer ! », relate le jeune Morbihannais dont le père, Jean-Christophe Mourniac, a inscrit son nom au palmarès de l’épreuve en 2019 avec Antoine Rucard. « Ça va être un moment vraiment fun d’autant que je vais courir avec Pierre-Yves qui est un copain avec lequel j’ai débuté en F18 il y a quelques années. Ça fait un petit moment (7 ans, ndlr) que tous les deux, nous n’avons pas régaté sur le support mais nous naviguons ensemble en ETF 26 ou sur d’autres bateaux volants », souligne Tim, vainqueur du Tour de France à la Voile en 2018, Champion du Monde Junior de Nacra 15 en 2016 et aujourd’hui membre de l’équipe de France de Nacra 17 en double mixte avec Lou Berthomieu. « Il y avait des incertitudes sur la deuxième partie de ma saison et j’ai finalement l’opportunité de venir régater à Saint-Barth. Ça va vraiment être sympa de faire des départs et de se bagarrer avec des gens qui sont très bons ! », termine Tim Mourniac qui pourrait, de fait, donner bien du fil à retordre aux plus grands spécialistes de la série, ce qui ne sera assurément pas pour déplaire aux observateurs !