Si les conditions d’hier n’ont pas été faciles, celles d’aujourd’hui ne sont pas forcément montrées plus simples, ainsi que l’explique Olivier Gagliani (Les Perles de St Barth – Bativrd) : « C’était nettement moins sportif car la mer s’est calmée, tout comme le vent qui a soufflé entre 13 et 15 nœuds lors de la première course puis entre 10 et 12 lors de la deuxième. C’est toutefois resté assez technique et très ouvert sur le plan tactique, avec belles zones de molles sous le vent de l’île mais aussi de bonnes claques ». Dans ce contexte, il a naturellement fallu être opportuniste, rester concentré du début à la fin et ne pas se faire piéger par les obstacles du parcours, naturels ou non. « Lors de la première régate, entre le Pain de Sucre et Gustavia, il a fallu négocier un gigantesque paquebot au mouillage. Une sorte de mur gigantesque qui a logiquement généré des dévents et redistribué les cartes, tout comme les falaises de la baie de Gouverneur. Si l’on résume, il y avait un paquet de coups à ne pas rater aujourd’hui », a détaillé l’équipier belge, vainqueur de l’épreuve en 2015 et en 2018 et assurément l’un des favoris de cette 13e édition
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« On a toujours essayé de rester sur des trajectoires intermédiaires. D’éviter les options extrêmes. A priori, c’est une stratégie qui paie », a souligné l’équipier de Patrick Desmesmaeker, actuellement 4e au classement provisoire derrière Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser, Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot (Stickerman) puis Orion Martin et Charles Gate (Nikki Beach St Barth). « Pour l’instant, les écarts restent très serrés et on se régale sur l’eau car il y a du gros match », a expliqué le skipper argentin de SBDE, auteur de la plus belle journée avec des places de 1e et 3e, et donc vainqueur du Prix « EDEN ROCK VILLA RENTAL. « La première course s’est déroulée parfaitement pour nous. On a débordé la première marque en tête avec une belle avance ce qui nous a permis de naviguer sereinement ensuite, juste en contrôlant nos adversaires. La deuxième a été un peu plus difficile. On a enroulé la première marque en 7e position mais on est parvenu à remonter des places petit à petit jusqu’à ce que l’on soit gênés par des algues dans la dérive. Ce sont des choses qui arrivent. En tous les cas, nous avons pu, comme hier, nous rassurer largement en termes de vitesse. Je pense que si nous parvenons à ne pas faire de bêtises, nous avons vraiment les moyens d’aller chercher la victoire cette année », a relaté le Sud-Américain, vice-champion du monde de Formule 18 en titre, et 2e, 5e et 3e des trois dernières éditions de l’épreuve.
« Cruz et Mariano sont de très gros clients. Ils sont difficiles à attraper mais pas imbattables », assure Cédric Bader (Gypsea St-Barth), bien décidé à venir bousculer les habitués de l’épreuve et jusqu’alors parfaitement dans le match malgré un abandon dans la première manche du jour. « On a cassé notre drisse de spi. On a réussi prendre le départ de la deuxième course et à faire le job mais on sait qu’à présent on a tué notre joker sur l’épreuve », a commenté le Tropézien, habituellement associé à son frère Laurent sur les épreuves de F18 auxquelles il participe, mais cette fois accompagné par Guillaume Yvon. « C’est la première fois qu’on navigue ensemble », assure Cédric qui a manifestement déjà bien trouvé ses marques avec son équipier puisqu’il pointe en 5e position à deux points du podium. Un podium qui promet, d’ores et déjà, d’être âprement disputé jusqu’à la fin !