« Le tour de l’île aujourd’hui a été assez compliqué, avec des vagues et un vent assez instable en force (entre 7 et 13 nœuds, ndlr). Ça n’a pas été si simple de sortir son épingle du jeu. Pour ce qui nous concerne, avec Benjamin, nous sommes un peu déçus de notre manche puisqu’on a mené les deux premiers tiers de la course avant de finir 3e », a commenté Gurvan Bontemps qui s’est en effet fait rattraper par les Argentins Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser puis les Belges Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani peu après le passage devant Gustavia. « Le vent est revenu par l’arrière. Ils sont arrivés au trapèze quand de notre côté on peinait un peu à faire avancer le bateau. Dès lors, le match a été relancé alors que l’on pensait avoir un peu d’avance, tout comme Augustin Krevisky et Juan Martin Benitez (Les Courants Faibles) », a ajouté le skipper de Stickerman qui espérait faire un petit break avant les deux dernières régates programmées demain. Raté donc. « Le jeu s’est encore resserré. On est trois à être, grosso-modo, à égalité de points à la veille du dernier jour de course. On savait que cette année ce serait encore une fois difficile de gagner. On est toutefois content car on voit qu’on est parfaitement dans le match. Il va y avoir du sport ce dimanche ! », annonce Gurvan.
De fait, cette ultime journée de confrontation va être importante. Décisive même puisqu’au classement général provisoire après cinq manches, les trois leaders se tiennent dans un mouchoir de poche et peuvent prétendre à la victoire finale. « On sait que ça va être difficile. Au moins pour les nerfs. On va se contrôler les uns et les autres. Tout va se jouer là. On est évidemment super heureux d’être en tête à ce stade de la course mais on sait aussi qu’il est souvent plus facile d’attaquer que de défendre », relate Patrick Demesmaeker, vainqueur de ce fameux tour de l’île. « On est content de la manière dont on a navigué. On a pris un bon départ. On a constamment joué dans les 4-5 premiers puis après le passage de Gustavia, nos rivaux ont décidé d’empanner tandis que nous avons fait le choix de continuer le long de la côte. Une option payante puisque nous avons réussi à rejoindre Bœuf en un bord et à prendre ainsi une certaine avance que nous avons conservée jusqu’à la fin », a détaillé le skipper des Perles de St Barth – Bativrd auteur donc d’une très belle opération puisqu’il se retrouve propulsé de la 4e à la première place au classement provisoire.
S’il avoue ne pas forcément apprécier le fait d’avoir trop de pression sur les épaules, le Belge, 9e du dernier mondial de la discipline en juillet dernier avec Gilles Tas, est cependant conscient d’être susceptible de réaliser un gros coup en devenant, avec Olivier, le premier à inscrire l’épreuve pour la troisième fois à son palmarès. Bémol, les Argentins Cruz Gonzalez Smith et Mariano Heuser et les Français Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot n’ont assurément pas dit leur dernier mot. Les uns comme les autres courent après la victoire depuis plusieurs années déjà, et sont bien décidés à ne pas laisser passer leur chance cette fois. Tous se tiennent en trois points. Tous les scénarii sont donc possibles. Même les plus improbables. Stay tuned !
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